À l'infini...

L'inventivité des plantes est sans limite : la revue Pour la Science le démontre dans son hors-série Les végétaux insolites, n° 77 d'octobre-décembre 2012, (disponible en kiosque).

François Hallé, professeur à l'université de Montpellier, considère, en avant-propos, que les plantes sont au moins aussi évoluées que les animaux et les humains. Des découvertes récentes et peu connues ouvrent de nouvelles perspectives en biologie végétale, redonnant à l'Homme un statut plus modeste au sein de la famille des êtres vivants.

Côté biologie, les exceptions et surprises végétales sont nombreuses, avec des mécanismes élaborés. Parmi les exemples cités, figurent la cellulose qui peut être considérée comme un acier végétal par ses propriétés mécaniques. Bruno Moulia, directeur de recherche à l'Inra de Clermont-Ferrand, affirme que les plantes communiquent, sont sensibles à la gravité, aux sons, et sont dotées d'une perception d'elles-mêmes. Pierre Abad et Bruno Favery, directeurs de recherche à Sophia-Antipolis, décrivent plusieurs systèmes de défense des plantes efficaces contre les pathogènes. Un autre article évoque les pièges à insectes mis en place par des orchidées australiennes. Le parfum des fleurs, lui, ne serait pas moins qu'un stratagème à multiples facettes pour attirer, repousser ou dégoûter insectes et prédateurs. François Parcy, directeur de recherche à l'école polytechnique de Palaiseau, décrypte les mécanismes du contrôle de la floraison au niveau moléculaire... Un chapitre entier est consacré au « bestiaire » du monde végétal : plantes presque carnivores, plantes auxiliaires d'exploitations minières, plantes dites à sang chaud...

Le dossier, enfin, consacre un volet aux alliances : plante et fourmi, Ginkgo et algue verte, plantes et champignons. Et pour conclure, les truffes et leur écosystème champignons et animaux (écureuil et chouette).

Odile Maillard